Mission et historique

1956 à 1989 – Jeannine Boyer édifie les piliers du CRGM

1956 – Création du Centre

Le Conseil des œuvres de Montréal crée le Centre de Référence en octobre 1956 afin d’aider la Fédération des œuvres de charité canadiennes-françaises, organisme de collecte et de redistribution de dons, débordé par les demandes d’aide. Sa mission est de renseigner et orienter les gens vers les ressources appropriées. Montréal devient la troisième ville canadienne après Toronto et Vancouver à être dotée d’un tel service.

Jeannine Boyer est engagée à titre de préposée aux services du Centre.

1966 – Dix ans et un rôle confirmé d’éclaireur

Dès sa création, le Centre démontre toute sa pertinence. En dix ans, soixante mille personnes ont appelé pour obtenir de l’aide et se sortir d’une situation sociale difficile. Dès sa première année de service, le CRGM compile tous les appels et dresse la liste des besoins des citoyens, remplissant ainsi pleinement son rôle d’éclaireur social et offrant un tableau des besoins existants et des services disponibles ou non pour y répondre.

1969 – Vers un service indépendant dirigé par Jeannine Boyer

Les années 60 sont une décennie de bouleversements sociaux pour le Québec. Ils ont permis de grandes avancées telles que l’assurance sociale, l’assurance hospitalisation, ou encore la sécurité du revenu. C’est à travers ces grands changements que le Centre a évolué et se détache du Conseil des œuvres en 1969 en fusionnant avec son pendant anglophone : The Information and Referral Service. Ces deux entités unissent leurs forces pour devenir Le Centre de Référence du Grand Montréal et The Information and Referral Center of Greater Montréal. Jeannine Boyer y est nommée directrice générale. Le premier conseil d’administration du Centre est en place.

1971 – Naissance du service de documentation

La vision de Jeannine Boyer est claire : la qualité du service de référence dépend de la qualité de l’information et de la facilité à la trouver. Il faut donc compiler 15 années de collectes d’information et assurer la documentation pour l’avenir. Le nouveau poste de responsable de la documentation est confié à Lorraine Bilocq Lebeau, future directrice du Centre.

Ce service est d’autant plus indispensable que les organismes et services communautaires se multiplient à Montréal. Les conseillères au téléphone ont besoin d’avoir rapidement accès à toutes ces nouvelles informations pour bien référer les appelant.es.

1982 – Le Répertoire des services communautaires devient une marque

Publié depuis 1956 sous différents formats, le Répertoire des services communautaires du Grand Montréal devient un outil indispensable et une marque dès 1982. Son succès s’explique certainement par sa grande qualité de réalisation. L’information y est précise, complète et rigoureuse. Les informations sur les organismes y sont faciles à trouver et l’objet est donc vite considéré comme La Bible du social. Des éditions spéciales seront ensuite publiées, par exemple pour les services aux aînés, les services aux personnes itinérantes, les ressources en aide alimentaire, etc. Il sera édité jusqu’en 2018, à la suite du lancement du service 211 Grand Montréal.

1983  – Naissance de la Fondation du CRGM

Madame Catherine Hooper, présidente du conseil d’administration du CRGM, met sur pied la Fondation du Centre de Référence du Grand Montréal, toujours active.

1989 – Départ à la retraite de Jeannine Boyer

En mars 1989, après 33 ans consacrés au Centre, Mme Boyer passe le flambeau à Lorraine Bilocq Lebeau.

1989 à 2013 – Lorraine Bilocq Lebeau consolide les assises du Centre

1989  – Nomination de Lorraine Bilocq Lebeau

Embauchée en 1971 comme responsable du service de documentation, puis nommée directrice générale-adjointe en 1979, c’est en toute logique que Mme Bilocq Lebeau prend les rênes du CRGM en mars 1989. Les défis sont importants, le Québec ayant traversé une longue récession qui aura laissé des séquelles dans les milieux philanthropiques. Sa mission est d’assurer la pérennité du Centre et d’en solidifier le financement. Deux réalisations majeures permettront de trouver la stabilité : l’ouverture de deux lignes provinciales spécialisées en dépendance et l’acquisition d’un immeuble.

1992  – Lancement de Drogue : aide et référence

Le ministère de la Santé et des Services Sociaux confie au CRGM la gestion d’une ligne d’information, de soutien et de référence, accessible partout au Québec et 24/7, pour les personnes aux prises avec des problèmes de consommation et leur entourage. Le lancement de Drogue : aide et référence a lieu en avril 1992.

Photo : Monique Cantin, première coordonnatrice de Drogue : aide et référence, qui aura ensuite un rôle de directrice des communications au CRGM.drogue aide et reference monique cantin

1993 –  Lancement de Jeu : aide et référence

L’ouverture des casinos est autorisée au Québec. La Société des casinos du Québec, une filiale de Loto-Québec, demande une ligne d’aide provinciale, accessible 24/7, pour les joueurs excessifs et leurs proches. C’est ainsi que le CRGM met sur pied, en novembre 1993, Jeu : aide et référence, un service alors unique au Canada. En 2001, le ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) prend le relai pour le financement du service.

2005 – Acquisition du 3155 rue Hochelaga

Le projet d’achat d’un immeuble était identifié dès la création de la Fondation en 1983. L’augmentation des loyers à Montréal, les coûts énormes liés à la superficie nécessaire pour opérer les services du Centre et l’instabilité des financements publics pour les organismes mènent alors à l’achat du bâtiment situé au 3155 rue Hochelaga, dans le quartier du même nom. Le CRGM prend possession du rez-de-chaussée en avril 2005, et d’autres organismes communautaires occupent le reste des trois étages. Le bâtiment apporte une importante sécurité financière à la Fondation, encore propriétaire, et au Centre qui y occupe toujours les lieux.

Photo de l’immeuble de l’Institut Treccart désormais occupé par le CRGM et d’autres organismes locataires de la Fondation du CRGM. À droite: L’architecte Guy Dubreuil, membre du C.A. de la Fondation, a piloté l’acquisition et la rénovation du 3155 rue Hochelaga.

Signature de l’acte d’achat du 3155 rue Hochelaga par André Meloche, président de la Fondation du CRGM, sous l’œil attentif de Lorraine Bilocq Lebeau, secrétaire de la Fondation et directrice générale du CRGM.

2006  – Un projet-pilote de TéléCounseling pour joueurs excessifs

Autre avancée pour le CRGM. Le ministère de la Santé et des Services Sociaux lui demande de prendre en mains un projet pilote d’un programme de TéléCounseling pour joueurs excessifs, disponible entièrement par téléphone, et donc facilement accessible partout au Québec. Les joueurs sont suivis par des intervenants spécialisés, supervisés par M. Jacques Ducharme, M.Ps.

2011 – 3,2 millions d’appels au CRGM

En 2011, le CRGM a officiellement répondu à 3,2 millions d’appels depuis sa création en 1956, démontrant encore et toujours la pertinence de sa mission d’aide et de référence.

2012 – Lancement officiel du programme de TéléCounseling

Les premières personnes qui suivent le lancement du projet pilote de TéléCounseling sont la preuve du potentiel d’une telle approche sur le plan de l’impact thérapeutique à court terme. Les résultats sont forts intéressants. Il est par exemple démontré que, selon les années, les participant.es réduisent de 60 à 80% en moyenne les montants dépensés dans le jeu. Le programme est donc officiellement lancé et financé par le MSSS.

Juillet 2013 – Pierrette Gagné prend la relève

Présente et engagée envers le CRGM depuis plusieurs années, Pierrette Gagné a notamment siégé sur son C.A. de 1989 à 1995. En 2012, elle est nommée directrice générale adjointe afin de préparer la transition vers son futur poste. Sa carrière en édition, en communications et en développement social, l’a préparée on ne peut mieux aux défis à relever au CRGM, notamment celui de la réalisation d’un imposant plan stratégique quinquennal.

2015 – Licence d’implantation du 211

Le CRGM obtient sa licence 211 en juin 2015 et dès lors, avec l’appui de Centraide du Grand Montréal, la directrice générale se donne comme objectif de rendre le service accessible dans tout le Grand Montréal. Qu’est-ce que le 211 ? Un service d’information et de référence vers les organismes communautaires de proximité très accessible grâce à son numéro de téléphone de trois chiffres faciles à retenir 2-1-1 et un répertoire des organismes en ligne disponible.

2015 et 2016 – Au côté des plus vulnérables

Le rôle du Centre de Référence auprès des communautés les plus vulnérables se précise et son expertise est de plus en plus sollicitée.

Le CRGM a toujours eu à cœur d’aider les aînés, principaux appelants au Centre. Le ministère de la famille, via le programme QADA (Québec Ami Des Aînés), finance ainsi un projet de trois ans, 211 Aînés, qui permet aux aînés du Grand Montréal d’avoir accès au service téléphonique, mais aussi à un répertoire papier et web.

Autre réalisation de taille : le CRGM démontre toute sa capacité d’adaptation et sa rapidité d’exécution en développant, à la demande du maire de Montréal, la ligne Info-aide Réfugiés, qui sera lancée en décembre 2015 en moins d’une semaine. Elle a pour objectif d’aider à accueillir et à soutenir les réfugiés Syriens récemment arrivés au pays. Le CRGM agit comme aiguilleur en référant les dons de la population et les offres de bénévolat aux organismes désignés. Les contacts avec les réfugiés sont facilités par une conseillère maitrisant l’arabe.

Autre clientèle de plus en plus préoccupante dans le Grand Montréal : les itinérants, dont le nombre ne cesse d’augmenter et dont le profil change. On compte désormais beaucoup de femmes, d’allophones, et même d’aînés. La Ville de Montréal et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal demandent au CRGM de publier en 2016 le Répertoire des ressources communautaires pour personnes itinérantes dans le Grand Montréal.

2016 – Projet pilote d’implantation du 211 à Laval

Le service 211 est un vecteur de développement prometteur pour le CRGM. La Ville de Laval est la première à embarquer et signe une entente de cinq ans. La Ville de Montréal demande quant à elle la mise en ligne du répertoire des organismes de la métropole. Ce sont deux avancées majeures pour la suite du déploiement du 211 dans le Grand Montréal.

2017 – Le 211 poursuit sa conquête du Grand Montréal

Attendue depuis très longtemps par les organismes communautaires, les intervenants sociaux, les travailleurs sociaux et les chercheurs, la banque de données des organismes et programmes sociocommunautaires a été mise en ligne pour l’agglomération de Montréal le 1er janvier 2017.

La Ville de Montréal opte pour la mise en ligne de la banque de données dans une première phase tout en continuant ses discussions avec le CRGM afin que le service téléphonique 211 soit, comme c’est déjà le cas à Laval, accessible aux Montréalais.

Au printemps 2017, c’est au tour des citoyens et des organismes communautaires de la MRC de L’Assomption de pouvoir compter sur le Service 211, qui est ensuite étendu à la MRC de Thérèse-De Blainville en décembre 2017.

2018 – Le 211 est disponible dans le Grand Montréal et la MRC Jardins-de-Napierville

Le Conseil d’administration de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) entérine l’implantation du service 211 sur l’ensemble du territoire du Grand Montréal et accepte d’y participer à 45%. Le premier volet, soit le site 211qc.ca répertoriant les ressources sociocommunautaires du Grand Montréal, devient disponible dès le début de janvier 2018. Le service téléphonique sera disponible dès le mois d’avril. En septembre 2018, la MRC Jardins-de-Napierville a aussi accès au 211 sur son territoire.

2020 – En septembre le 211 Grand Montréal franchit le cap des 100 000 appels

Plus de deux ans après son lancement dans la Communauté métropolitaine de Montréal, de nombreux citoyens, mais aussi des professionnels des milieux de la santé et des services sociaux, des organismes communautaires et des élus ont adopté ce numéro à trois chiffres faciles à retenir, le 211.

• • 1 000 participants au programme de TéléCounseling
    En novembre, le programme comptait son millième participant! Nous sommes fiers d’avoir aidé autant de gens dans leur cheminement pour sortir de la spirale du jeu compulsif. À l’occasion une vidéo a été faite pour promouvoir et expliquer le service.
  • Le 211 est disponible temporairement partout au Québec
    Dès le 15 décembre 2020, le 211 Grand Montréal devient accessible à tous les citoyens des régions des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie et de l’Outaouais, en plus évidemment du territoire de la CMM et des MRC de Vaudreuil-Soulanges et des Jardins-de-Napierville qu’il dessert déjà. Ce déploiement est réalisé grâce au soutien du Fonds d’urgence pour l’appui communautaire, un programme d’Emploi et Développement social Canada mis en place pour soutenir le réseau communautaire dans le contexte de la pandémie de COVID-19. Ce fonds, versé par le gouvernement Fédéral et administré par Centraide-United Way Canada, permet aux 40 % de Québécois qui n’avaient pas encore accès au service de pouvoir désormais consulter le 211qc.ca, clavarder ou composer le 2-1-1 pour trouver les ressources près de chez eux dans un contexte extraordinaire de pandémie. Le mandat, qui devait prendre fin en mars 2021, a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2021.
  • Le clavardage disponible pour chaque service
    Le CRGM poursuit son virage technologique pour continuer à toujours mieux informer, référer et soutenir les citoyens. Ainsi, en une année, Jeu : aide et référence, Drogue : aide et référence et le 211 deviennent aussi accessibles par clavardage. Un virage important pour nos conseillères et nos intervenants qui s’adaptent avec agilité à cette nouvelle façon de faire.